Tu te lèveras
S'il t'arrive de te rencontrer
De déceler en toi un abîme profond
De honte d'ignorance et d'angoisse
Tu viens d'ouvrir la porte de ta maison.
C'est que tu fus errant sans toit
Et qu'un château s'offre à tes doigts gourds
Pour que tu en sentes la rude et fuyante matière
Et que tu le reconnaisses à nouveau.
Ce qui fut d'ombres sans nombre
De ténêbre une et insonsable
Deviendra parts de lumière
Se révélant pas à pas.
Car tu te lèveras avec la lampe et l'huile.
© Jérôme Nathanaël - juin 1976
Photo Wilson Mathew
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